En janvier 1999 nous avons pu acheter un magnifique emplacement constitué d’une maison d’habitation, d’une petite exploitation rurale pour 2 vaches, un rucher et de 15000 m2 de terre, le tout se trouve à une altitude de 550 m et complètement isolé dans la nature avec une vue imprenable à 360°. C’est un agriculteur conventionnel qui a exploité cette surface et la surface que nous avions prévu pour la viticulture était en maïs…
En 1999 nous avons demandé la mise en cadastre viticole d’une partie de la parcelle exposée au sud, cadastre qui nous a été accordé immédiatement.
En mai 2000 nous avons planté toute la surface de 3251 m2 avec des cépages résistants, posé une clôture contre les chevreuils et autres intrus, puis en 2001 planté les piquets et tiré les fils. Comme en général au printemps nous subissons régulièrement la sècheresse, ben nous avons posé aussi un goutte à goutte avec un goutteur pour chaque cep.
En 2003 nous avions la première récolte dans cette fameuse année de sècheresse. La récolte était au-dessus de toute espérance.
En 2004 nous avons pu acheter une parcelle presqu’adjacente à la première vigne de Liesberg avec une surface de 2100 m2. Encore la même année nous avons planté celle-ci, dune part en rouges résistants et en Blanc nous avons essayé le fameux Souvignier gris, hautement résistant.
Dans la partie médiane (env. 600 m2) nous avons fait l’essai avec un fil porteur unique à 180 cm de haut, car cette partie se trouve en exposition nord pour éviter des gelées tardives. Là nous avons planté des cépages résistants de raisin de table aromatiques tel le Garant, le Galant etc. Comme il est difficile de protéger les vignes sur 1 fil, régulièrement la pression des oiseaux se fait sentir fortement.
Donc, en résumé, en 1999 cette parcelle était en production conventionnelle avec du maïs. En automne cet agriculteur m’a semé un herbage mixte de Raygrass et légumineuses. Plantantation des vignes en 2000 et puis nous avons fauché et mulché régulièrement jusqu’en 2003. Cette année-là l’herbe a succombée à la sècheresse et fut complètement brûlée. En automne et hivers nous avions pas mal de précipitations et l’herbage a réssucité. Déjà en 2004 nous avons pu nous réjouir d’un herbage naturel avec une immense diversité floristique, um comptage a été effectué par des botanistes jurassiens qui ont dénombré 175 espèces de plantes vasculaires différentes. Les premières orchidées naturelles qui se sont installés cette année-là, donc après 5 périodes de végétation en bio et biodynamie de conservation comptait 3 orchidacées, dont aussi Ophrys apifera. Son évolution et la récupération a été rapide et aujourd’hui nous comptons 12 espèces d’orchidées naturelles, notre herbage est un véritable réservoir de fleurs si rares et si précieuses. Nous avons maintenant depuis toutes ces années une surface extrêmement maigre et une symbiose qui avantage la santé des vignes comme l’origan, le thym serpolet et autres aromatiques, des tulipes sylvestres, des jacynthes etc. un jardin d’Eden pour le botaniste!
De 2004 à 2012 nous avons pu acheter encore 70’000 m2 sur la même commune que nous avons exploités en pâturages et prés de fauche. Pendant 10 ans nous avions fait l’élevage de vaches suités de la race Scotish Highland Cattles avec leurs magnifiques cornes et les pelage rustique.
Juste Samedi 29 décembre 2019 nous avons reçu la décicion cadastrale pour la mise en Vigne pour encore 4 autres de nos parcelles avec une surface totale de 8000 m2. Nous allons progréssivement planter ces nouvelles parcelles au gré des besoins et de nos capacités.